J’ai les entrailles qui caillent, ce matin noir,
En écoutant les pleurs étouffés par nos pas.
Se perdent dans les dalles en fleurs, des souvenirs
Unis qu’un silence ramasse à coups de cœurs
Incessants. Et - là - on les entend se casser,
Sous le ciel qui, seul, continue de pulser.
C’est un peu comme entendre un oiseau qui s’éteint.
Hèle dans la brume blanche un homme esseulé
Arrimé à deux mondes, par des bougies sombres.
Rien ne peut l’entendre, rien ne peut le toucher
L’on aura beau écouter, il n’y aura plus,
Intérieurement, que ce silence lourd,
Et ces cris étouffés en un tir sans une valse.
Texte du 8 janvier 2015